Si vous avez passé vos 20 ans, vous avez sûrement déjà entendu cette fatidique réplique : « J’ai simplement envie de m’amuser, pas de m’engager ! », à laquelle vous avez certainement eu envie de répondre « Buuullllshit! »
La vie des couples VS la vie des célibataires, que le combat commence…
La vie rêvée des célibataires
Voici comment les couples s’imaginent la vie de célibataire. Les célibataires font ce qu’ils veulent et s’ils ont envie de manger des céréales à minuit moins le quart, pas de souci ! Ils vont même jusqu’à laisser le bol sur la table de chevet (ou dans le lit pour les plus téméraires). Le célibataire peut se doucher trois fois par jour sans partager l’eau chaude, se laisser pousser les poils des jambes, péter sur le canapé. Bref, être pénard.
A l’inverse être en couple demande de faire des compromis, de réduire son espace et sa liberté personnelle, et de ne pas se curer les ongles de pieds devant la télé. Jusque là rien de nouveau.
Là ou l’affaire se corse, c’est que celui qui veut « s’amuser » et ne pas « s’engager » entend par là sortir pour draguer, flirter, coucher, sans responsabilité. En soi, cela n’a rien de condamnable ! Après tout, puisqu’on a un clitoris (ou un gland), autant l’optimiser.
Le problème vient plutôt du décalage entre cette image fantasmagorique du célibataire qui mène une vie de lapin heureux, et… la vraie vie.
La vie vécue des célibataires
Parmi les célibataires règne la discrimination du Beau. Si vous êtes canon, peut-être que vous pourrez mener cette vie trépidante d’hyperventilation sexuelle. Car, contrairement à ce que le lapin heureux veut vous faire croire, les Apollon et Aphrodite ne tombent pas dans vos bras au moindre coup d’oeil dans leur direction (je vous invite à écouter la très bonne chanson de Bénabar à ce sujet). Votre crédo pourrait donc vite devenir « un p’tit verre, deux p’tits verres, trois p’tits verres et puis s’en va ».
Attention donc à celles et ceux qui voudraient se lancer dans l’aventure : évaluez bien votre potentiel séduction ! Nous sommes bien d’accord, se lancer dans une relation sérieuse demande aussi des attributs physiques non-négligeables… mais votre plastique sera tout aussi importante que vos qualités personnelles. Dans le merveilleux monde du célibat « sans-prise-de-tête », il y a les « baisables » et les « non-baisables ». Les « gentils », les « intellos » ou les « passionnés d’arc-en-ciel », auront moins de chance de séduire sur un coup d’un soir alors qu’ils pourraient faire de chouettes partenaires pour une vie de couple !
Et qu’on se le dise, être « baisable » est beaucoup plus facile pour une fille que pour un homme ! La dure loi de l’offre et la demande…
La vie sexuelle des célibataires
Et justement, à propos de sexe, parlons-en ! La vie sexuelle des célibataires est certes riche en partenaires, mais qu’en est-il dans les faits ? Expérimenter des pratiques un peu fofolles demande un certain degré de confiance entre les amants, confiance qu’il est plus difficile d’accorder à un coup d’un soir. D’autre part, si les films américains veulent nous faire croire que l’harmonie des corps est innée, c’est un savant mensonge. Les premières fois comportent souvent leur part de maladresses, de pieds dans le nez, de doigts où il ne fallait pas et d’incompréhension, et la complicité entre les partenaires devient alors primordiale pour ne pas casser l’ambiance.
La vision du corps est aussi différente : les complexes peuvent pointer le bout de leur vilain nez, et les fluides corporels en tout genre sont parfois source de gêne. Et oui, le sexe ce n’est pas propre ! Au contraire, plus c’est sale, mieux c’est. Cela demande de lâcher ses inhibitions, et c’est parfois difficile avec un inconnu.
Heureusement, il n’y a pas que des désavantages à multiplier les partenaires ! Les nouvelles rencontres permettent également de découvrir de nouveaux univers, comme celui du BDSM. Ou alors, un partenaire, qui vous sera moins attaché qu’un « amoureux », sera sûrement plus partageur et donc plus enclin à vous accompagner dans un club libertin, par exemple.
La vie rêvée des couples
En parallèle, les célibataires endurcis sont parfois lassés de leur condition. Un phénomène qui s’explique d’abord par la pression sociale qui cherche à nous dicter nos modes de vie. Le carcan social considère le couple comme le modèle de relation « normale », ce que tout bon célibataire doit in fine rechercher. Essayez de dire à vos amis que vous êtes très bien seul(e) et que vous n’avez pas envie de vous mettre en couple ou en ménage, et ils se demanderont certainement si vous n’avez pas besoin de voir un psy pour remédier à ce blocage.
Plus sobrement, certains célibataires se sentent souvent seuls. Passé la trentaine, absolument TOUS leurs amis sont en couple avec un enfant en route ou déjà arrivé, et ils se trouvent dans la place du canard boiteux de la bande. Ses soirées entre potes se transforment en dîners entre couples et pas moyen de capter l’attention de ses amis sans leur moitié. Et là c’est le drame! Ils se sentent VRAIMENT seul.
C’est de cette façon que le célibataire en vient à contracter un virus bénin : l’amour des comédies romantiques, le modèle idyllique de la relation de couple. Manger des glaces ensemble, se réveiller collé contre quelqu’un de tout doux et tout chaud, et avoir des dîners aux chandelles qui l’attendent en revenant fourbi d’une journée de travail… un idéal qui ne colle pas toujours avec la réalité.
La vie vécue des couples
Dans la réalité, les couples ce n’est pas exactement ça non plus. C’est surtout le droit de péter au lit (oui c’est une obsession mais je me soigne) et d’avoir quelqu’un qui ne s’enfuira pas en courant quand vous avez la grippe. C’est aussi le droit suprême de faire l’amour en chaussettes s’il fait trop froid. Au delà de tous ces aspects triviaux et antisexys, être en couple permet surtout de se sentir bien dans son corps et dans sa tête grâce au regard de l’autre, et de réinventer la séduction à grands renforts de tenues et d’accessoires coquins. Seul votre moitié sait ce que votre petit regard de travers veut dire et vous avez donc moins besoin de verbaliser l’acte. Enfin, si votre fantasme absolu est de vous faire chatouiller les orteils au moyen de brosses à dents, vous pourrez en parler plus facilement qu’avec un parfait inconnu.
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Photographe : Olivier OPDC
Modèle homme : Nicolas Buton
Modèle femme : Moh Dia
Conseils très utiles ! A mettre en pratique maintenant !