De la mode, de l’érotisme, une bande son du feu de Dieu, du second degré, de la magie et de la surprise, merci Menfred Thierry Mugler pour avoir su mélanger les ingrédients indispensables à un cabaret parisien réussi ! Mais Mugler… c’est pas une marque de parfum avec une étoile tordue ? Si, si c’est bien ça aussi ! Je vous explique…
Thierry et la scène artistique, une histoire d’amour
Personnellement, je connaissais Mugler surtout pour son parfum Angel (comment passer à côté de ses mannequins maigrissimes sur I-Télé le matin ?) et pour ses sacs à main que je croisais parfois au bras d’une dame chic dans le métro. Ce que je ne savais pas, c’est que ce touche-à-tout est aussi un metteur en scène d’exception ! Il crée régulièrement des costumes de scènes (pour le Cirque du Soleil ou pour Macbeth pour la Comédie Française) et se fait conseiller artistique de stars lors de leurs tournées mondiales (Beyoncé, par exemple). Bref, la scène n’a plus aucun secret pour lui. On aurait pu s’attendre à du luxe, du glamour, du j’melapète-grave-et-je-plonge-dans-une-piscine-de-champagne… mais non ! A la place on a eu du second degré, du rire, de l’auto-dérision et de la légèreté. Chapeau l’artiste !
De la beauté, des insectes, et des créatures
« Nous sommes tous beaux ! » (Oui, oui, même toi là-bas !) C’est ce que s’efforce de clamer Mugler à travers son spectacle. Mais surtout, avant d’être beaux, nous sommes tous différents et tous pareils à la fois (allez comprendre…).
On peut y voir des fourmis travailleuses et des pompiers musclés dont les costumes uniformes représentent « un certain standard » de la beauté. Puis, à leurs côtés, se joignent des créatures, grandes, grosses, petites, maigres, bizarres (surtout par leurs costumes, hein, on est pas au cirque Pinder) et qui ont chacune leur charme, leur sensualité et leur érotisme.
A mi-chemin entre un défilé de mode, de la danse coquine façon Moulin-Rouge et un cabaret burlesque, Mugler a su réinventer un spectacle original où il réaffirme son univers et sa vision de la beauté… avec une touche de coquinerie bien placée !
La mauvaise nouvelle
Je suis allée à la dernière représentation. (Nooon, ne me frappez pas !) Le spectacle y siégeait depuis un an et demi au théâtre Le Comédia, boulevard de Strasbourg, et ça y’est, c’est fini !
Mais bon, on est pas à l’abri d’un Mugler II le retour des fourmis ?
C’est ce que je leur souhaite, en tout cas !
Du coup, moi, ça m’a donné des envies de shopping…